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par Gilles D'Elia |
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5 mars 2018  4 mars 2018  Le carrelage de la station de métro Lamarck-Caulaincourt, à Paris, représente des vagues. Dans les couloirs, les panneaux publicitaires sont encadrés dans la faïence. Une affiche pour une exposition “Moïse : Figures d’un prophète”, avec le profil du Moïse de Michel-Ange. Le hasard a voulu qu’ici le prophète regarde droit en direction des vagues figées dans le mur, comme une mer qui ne voudrait pas s’ouvrir. Cette vision semble me poser une question absurde et malicieuse : “Valait-il la peine de sortir d’Égypte pour entrer dans le métro ?”. Quel artiste n’a pas réalisé “son” Moïse ? Voici le mien, tout à la fois ambitieux et modeste : j’ai pris cette photographie en respectant à la lettre la loi de composition des trois tiers. 1er mars 2018  Je dédie ce journal à Sandrine, qui m’a appris à voir. |